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Comment ça a commencé...…
Les premiers contacts avec le village de Fodécariah remontent à 2005. Le «village» comptait alors 12 800 habitants. Martine Clémot séjourna à Fodécariah avec Mamoudou Keita qui en est originaire et habite en Allemagne depuis 1998. Martine Clémot y rencontra le directeur d'école de l'époque et quelques instituteurs. L'école primaire enseignait alors à 519 élèves (depuis ils sont 820). Après la visite de l'école, elle rencontra également un représentant du conseil des parents pour s'enquérir des besoins en matière d'éducation de la communauté villageoise. Il s'avéra qu'il manquait des places pour les élèves ainsi que des possibilités de poursuite d'étude et des perspectives professionnelles. La plus poche école permettant de poursuivre ses études était distante de 60 kilomètres et de fait inaccessible par manque de moyen de transport. C'est pourquoi les parents et les instituteurs souhaitaient ardemment l'érection d'un collège. Au début de l'année 2017, Martine Clémot et sept autres membres fondateurs créèrent une association pour mener à bien ce projet. Cette association eu beaucoup d'écho auprès de ses collègues de travail et de ses amis.
Nous plaçons notre projet dans le cadre d'une mondialisation sociale. Une bonne éducation (Savoir et Connaissances) est la condition préalable de l'emploi mais aussi un rempart contre les préjugés, l'intolérance et l'ignorance ainsi qu'une chance de pouvoir mener une vie autonome. Cela est possible en créant de la richesse dans son propre pays ce qui évite aussi l'exil économique vers les pays plus riches
Le nom de l'association «Bildungsförderung in OBERGUINEA» (Promotion de l'éducation en Haute-Guinée) incite sur l'idée de faire progresser une région éloignée de la capitale et qui fut toujours oubliée dans la répartition des aides aux développement. En commençant par un modeste projet pilote initié à Fodécariah et qui pourrait diffuser, nous avons l'ambition de valoriser toute la région. Dans les faits, depuis la construction de notre campus scolaire, notre projet a suscité beaucoup d'intérêt et est, depuis début 2017, connu, non seulement par les autorités du ministère de l'éducation de la préfecture de Kankan, mais aussi du ministère national à Conakry. Ce succès nous fait réfléchir à la possibilité d'initier ce type de projet dans d'autre village comme Gbenso. L'absence de pont sur la rivière Milo empêche le habitants de Gbenso de profiter des infrastructures de Fodécariah pourtant distant de seulement 14 kilomètres à vol d'oiseau. Il serait sensé pour des raisons d'efficacité, d'optimisation et de pérennisation, qu'à l'avenir les écoliers issus des différentes parties de la région puissent utiliser différentes infrastructures complémentaires réparties dans différentes communes.
Le but statutaire de notre association est l'amélioration de conditions d'existence de la population de Fodécariah dans les domaines de l'éducation et de la formation, du développement agraire ainsi qu'en général de favoriser l'élévation des revenus et l'approvisionnement en vivres. De plus, notre association privilégie le travail en coopération, organise des rencontre entre les différents acteurs et informe en Allemagne et en France sur les conditions de vie dans la région de Haute-Guinée. Nous sommes concrètement actifs en organisant ou participant à des événement dans les écoles en Allemagne, par le maintient de notre site internet, par la conception et la vente de calendriers. Nous essayons également d'intéresser les médias à notre projet.
Atelier 2017: Un lycée professionnel pour 2020
Notre président Martine Clémot a animé un atelier «Design Thinking» sur le thème un lycée professionnel pour Fodécariah. Le but de cet atelier est de concevoir et réaliser notre projet de manière participative en étroite collaboration avec la population locale. Pour obtenir un large consentement et un développement durable, il est indispensable d'éviter de proposer des actions «par dessus la tête» des personnes concernées.
Bazar présentant des produits qui pourraient être confectionnés dans la région.
Toujours, dans le cadre de l'atelier sur le thème du lycée professionnel, nous avons présenté des manières exemplaires de transformer les fruits et légumes locaux en produits commercialisables ainsi que les qualifications nécessaires. Qualifications, qui pourraient, par exemple, être acquises dans un lycée professionnel.
Atelier 2014: sur le thème de «la pédagogie non violente»
Malheureusement les concepts de la pédagogie moderne sont peu connus en Guinée. Dans de nombreuses écoles, comme à Fodécariah, les élèves sont encore punis par des violences physiques et psychiques. <br> C'est pourquoi Martine Clémot a animé un atelier sur ce thème avec les professeurs de l'école primaire et du collège. Il s'agissait de faire prendre conscience que l'attention et l'encouragement sont des conditions plus propices à l'apprentissage qu'une atmosphère de peur.